[spectre] Contre l'ennui mortel : la danse !

[Louise Desrenards]

French only (as very exception to tribute an event) I apologize...
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"Parce que seule la danse sera plus forte que la guerre" (André Breton)
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Après le premier tour des législatives françaises : Réagissons par la 
danse !
Ce soir M6 TV -- Nouvelle star (FR) -- 20h 50

Pour Julien Doré.

Je passe juste après le résultat du premier tour des législatives de FR, 
pour souligner la confirmation de mon hypothèse ici, en mai, selon 
laquelle la seule solution critique alternative à la démocratie du 
président de la république élu, sur le palier de la mutation générale 
qui a permis la monstruosité de la campagne présidentielle et son 
extension post électorale dans les législatives — tous partis confondus 
— soit peut-être la beauté imprévue et la douceur/violence de la passion 
soumise/insoumise de Julien Doré.

Avec un tour d’écrou électoral de plus mercredi prochain, en miroir 
ironique du système politique désincarné, enfin, nous pourrons libérer 
les écoles du sacrifice d’Abraham oublié par Dieu, en y introduisant 
sauvagement un nouveau chant national, depuis le temps qu’on tourne 
autour, et ce sera la chanson mutée de l’anglais en français, puis 
réincarnant Narcisse, de Julien Doré : Lolita.

Je parie que les gosses la chanteront dans les cours d’école dès que 
sortira l’album ou le single. La version de Julien sera historiquement 
la troisième entrée critique post-moderne de l’enfance à l’école, après 
Les sucettes de Serge Gainsbourg pour France Gall, et Toi mon toit de 
Elli Medeiros pour Elli Medeiros. Ou plutôt transmoderne avec Julien 
Doré, puisqu’il s’agit d’une réappropriation culturelle détournée d’un 
environnement sonore et idéologique accablant (la chanson de Alizée).

Par un retour de séduction inattendu ouvrant la possibilité d’un 
dispositif réversible des médias, Julien Doré anticiperait ainsi non 
seulement les stars charismatiques mais encore leur public, une certaine 
autonomie critique des citoyens contenus par le vecteur, en aparté de 
celui-ci, c'est déjà demain.

C’est aussi, de fait, une installation dynamique d’art contemporain 
vivant du corps médiatique de masse, en temps réel des médias, où les 
téléspectateurs sont partie intégrante du jeu de la séduction 
réciproque, dans son risque même, auquel l’artiste soumet le public 
interactif, dans un dialogue privé, aux dépens du support qui les 
contiennent. Une poïese symbolique objective de la distanciation sociale.

En effet, chaque geste, chaque parole modifiée, chaque univers évoqué 
constituent un code de messages personnels envoyés à des individus 
singuliers par l'artiste, qui constitue ainsi le public non plus comme 
une masse mais une somme d'individus, par quoi le public est un 
instrument artistique lui-même, et non plus voyeur, en live.

Loin de l'obscène : il installe une énigme singulière, dans la cité 
médiatique, Performance poïétique intégrale art/media installée par le 
corps physique de l'artiste en temps réel du devenir de sa voix et de 
ses gestes, corps media propre, irreproductible et éphémère… 
Retrouvaille de la fête publique ustensilaire dans la virtualité 
co-active échappée de l'utilitaire consumériste...

Julien Doré est un étrange heart break rocker, "situationnel" comme il 
dit, hacker compositeur de la musique du texte de la voix et de la 
gestuelle en scène, dans une création qui aligne l'héritage contracté de 
la scénographie hip hop et du rock, applicables à tous les genres 
possibles de la musique d'environnement,. Et ça soul, ça rythm'n blue, 
ça croone, ça break, plus chaud que jamais, parce que loin du simulacre, 
c'est le rock n'roll qui drive dans le souterrain de l'âme collective...

Emergence des Beaux-Arts de Nimes avec doublé universitaire sur le thème 
"arts/medias", deux groupes de rock plutôt trash, et maintenant forts 
d'un artiste solo.

Et c’est pourquoi, contre la stabilité politique du pire, je propose un 
jeu de la vie festive instruisant le talent critique de la FR touch qui 
tue.

A titre exceptionnel et certes précaire nous concernant, je propose 
cette réversibilité de la démocratie participative, dans l'inoculation 
subversive d'un jeu vocal sur M6. Il n'y a rien à prouver, il suffit de 
le faire une fois, la dernière, pour la finale.

Mercredi, 13 juin à 20h 50 heure française, branchez vous sur le grand 
cirque de la Nouvelle Star, ne craignez pas d'enrichir M6 de vos SMS, ça 
se passe bien en direct, mais ailleurs et pour une fois autrement -- en 
vous : c'est du direct, donc exceptionnellement, trouvez sur une télé où 
que vous vous trouviez.

Votez par SMS et/ou par répondeur vocal, en composant les indicatifs 
téléphoniques correspondants, pour Julien Doré, dès que les numéros 
respectifs des deux candidats à informer apparaitront sur l'écran ou 
seront annoncés par la présentatrice -- de toutes façons vous serez 
époustouflés par la suite, serait-ce par ce que soudain il soit sans 
voix ou au contraire donne le sublime de ce petit rien qu'il attaque -- 
tous à vos téléphones portables et/ou non portables !

Vous avez dit l'art vivant est une poïesis dans la cité. Voyez ce que 
l'art vivant fait du média...

Contre l'ennui mortel, la vie comme danse, aujourd'hui c'est toujours le 
hack...

Votez Julien Doré !


Louise Desrenards