[spectre] A Dirty part of the Common Home

Aliette Guibert guibertc at criticalsecret.com
Sat Jul 23 13:27:52 CEST 2005


"Police parallèle italienne": Rome-Paris, via Bagdad (Le DSSA de Gaetano
Saya) - Par Enrico Porsia - Amnistia.net


Here it is an European object but in
French; so I apologize...

Sous la terrible menace terroriste frappant l'Angleterre et l'inauguration
des bavures ainsi légitimées qu'une police récemment armée pour y répliquer
réalise irépressiblement, devant les actions de déstabilisation qui à
l'évidence paraissent fomenter la division sociale et civile pour abattre la
quête d'autonomie européenne et mondiale soudaine de Blair dans ses
nouvelles fonctions collectives et sur des questions à propos de l'Irak, et
d'une pierre deux coups le Labour dans sa capacité sociale critique
représentative face aux conservateurs et aux pactes de sécurité
liberticides, nous souvenant qu'ailleurs au contraire, en 2004, le roi
d'Espagne donna
l'exemple de sauver une fois encore la démocratie (restaurée par ses soins
après la mort de Franco) lorsqu'il refusa de signer les pleins pouvoirs au
gouvernement Aznar, après les attentats de Madrid, on observe autrement en
France que
la veille médiatique sur Battisti depuis un an et plus récemmentn puis
actuellement, mène à des révélations désagréables pour notre citoyenneté y
compris sur la collusion
de la police et du gouvernement Raffarin (dont plusieurs ministres toujours
éminamment en place dans le gouvernement d'aujourd'hui), avec des forces
pour le moins sédicieuses et néo-fascistes avérées ; du moins en vient-on à
observer d'étranges coïncidences, non moins européennes et internationales,
qui
expliquent en outre quelques détails tels qu'une communication générale dans
Indymedia contre la demande d'extradition de Battisti l'an passé fut suivie,
à une fraction de seconde près, d'une réponse de propagande édifiée d'une
affiche fasciste, dans Indymedia Michigan - avec la complicité d'un
webmaster qui retira l'affiche et toute la ligne du sujet (suite à un post
de protestation virulent y répondant), puis la remit en place quelque temps
après...

Suite aux précédents articles relevés par Google Actualités :

Un commando fasciste italien rêvait d'enlever Battisti
www.liberation.fr/page.php?Article=308901
Libération - Paris, France
Un projet d'enlèvement de Battisti en France par des barbouzes italiens ?
L'hypothèse est réelle. Et vient de prendre corps avec ...

Un recours devant la Cour européenne
www.liberation.fr/page.php?Article=308902
Libération - Paris, France
Dans un mois et demi, Cesare Battisti fêtera ­ si l'on peut dire ­ une année
de cavale. Il a fui à la mi-août 2004, probablement loin. ...

Une « police parallèle » italienne démantelée
www.lefigaro.fr/international/20050705.FIG0555.html?080022
Le Figaro - Paris, France
... un gardien de prison de 34 ans, Mauro Campilani, chargé de trouver un
commando pour capturer en France le terroriste de gauche Cesare Battisti -- 
le « porc ...

Police parallèle italienne" : Rome-Paris, via Bagdad
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=17367
Collectif Bellaciao - Paris, France (extraits de amnistia)
... Interrogé par Libération le 5 juillet 2005, à propos du "rapt envisagé"
de l'écrivain Cesare Battisti, le journaliste du Corriere della Sera se
montre ...



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En regard du présent article dessous lire aussi dans www.amnistia.net :

- La "police parallèle" italienne voulait enlever Cesare Battisti en France
- Enquête Gladio/Stay behind/P2: une nouvelle milice se structure
- Autopsie d'une libération d'otages
- Voir la liste des membres de la loge maçonnique occulte P2* (voir note en
bas du ci-article ou remis au post suivant à cause des limites du poids
numérique des messages sur la liste)
- Tout le dossier "Le réseau Gladio et la démocratie confisquée"
- Tout le dossier "Menaces fascistes"
- Tout le dossier: Extraditions : La parole de la République et les exilés
italiens




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"Police parallèle italienne": Rome-Paris, via Bagdad


Par Enrico Porsia



Lundi 18 juillet 2005
www.amnistia.net/news/articles/fascdoss/miliceit/polparall_542.htm




    Voici la carte des membres du DSSA, estampillée avec la mention
"République
italienne". Elle est agréée par le syndicat "Union nationale des forces de
police", qui recommande les agents de la "milice parallèle" aux institutions
suivantes : Quartier général OTAN ; Commission européenne ; Présidence du
Conseil ; CESIS ; ministères de l'Intérieur, de la Défense, de la Justice ;
commandement général des carabiniers et de la police militaire des finances
; police d'Etat ; les services de renseignement SISMI et SISDE ; le
procureur général de Rome ; les ambassades US et d'Israël. (voir le lien de
l'article)


L'administration fiscale italienne a attribué officiellement un code fiscal
et un numéro de TVA à l'association: "République italienne - Département
d'études stratégiques antiterrorisme - interforces de police". (voir le lien
de l'article)


    Il est difficile de croire que l'administration de l'Etat puisse avoir
entériné une appellation avec la mention "République italienne" par simple
mégarde...

Mercredi 6 juillet 2005, Gaetano Saya, le chef du parti fasciste Destra
nazionale et du DSSA, Département d'études stratégiques antiterrorisme,
(Dipartimento studi strategici antiterrorismo), la police parallèle qu'il
avait structurée en Italie, a comparu devant la juge Elena Daloisio.
L'homme, qui ne fait pas mystère d'appartenir au réseau clandestin de l'OTAN
Gladio/Stay behind, est au centre d'une enquête concernant la constitution
d'une organisation paramilitaire, composée de plusieurs membres des forces
de l'ordre.

Face au magistrat instructeur, Saya n'a pas fait preuve d'une grande
éloquence. Il s'est limité à décliner son identité en opposant un seul
argument aux questions de la juge: "le secret d'Etat et le secret militaire
de l'OTAN".

"Les autorités ont été prévenues et informées maintes fois, avec des lettres
recommandées. On ne peut certes pas parler d'une structure clandestine à
propos du DSSA", a tenu à souligner son avocat, Carlo Canal.
Riccardo Sindoca, l'autre dirigeant de la milice parallèle, qui se présente
comme "criminologue", a assuré aux magistrats que le Département d'études
antiterrorisme était "un organisme de consultation qui se rangeait à côté
des institutions et était parfaitement connu par elles".

La presse italienne, à l'image de Marco Imarisio, journaliste au Corriere
della Sera semble bien sceptique vis-à-vis de la dangerosité réelle de
l'organisation paramilitaire, créée par Saya et Sindoca. Interrogé par
Libération le 5 juillet 2005, à propos du "rapt envisagé" de l'écrivain
Cesare Battisti, le journaliste du Corriere della Sera se montre très
dubitatif: "Les membres du DSSA fantasmaient plus qu'autre chose". Le
Département d'études antiterrorisme ne serait donc rien d'autre qu'une
association de mythomanes en manque de reconnaissance ?

Notre rédaction, qui depuis 2001 s'est intéressée à cette organisation
paramilitaire illégale et publique à la fois, est en mesure aujourd'hui
d'apporter de nouvelles informations qui démontrent le contraire.
C'est en 2004, à la suite des attentats de Madrid, que Saya et Sindoca
donnent naissance au DSSA. Cette nouvelle structure se greffe sur deux
organisations déjà existantes. La première est un parti, clairement
fasciste, Destra nazionale, régulièrement enregistré auprès des autorités
italiennes. Un parti qui s'apprêtait à rejoindre la coalition électorale de
Silvio Berlusconi (voir notre édition du 3 juillet 2005); la seconde, ce
sont les Détachements de protection nationale. Il s'agit, déjà, d'une
organisation paramilitaire, et elle ressemble à une petite armée dont les
membres sont même dotés d'uniformes : les chemises grises. La coordination
nationale du parti, Destra nazionale, qui dispose de 20 bureaux dans la
Péninsule, est confiée a Giuseppe Scarano, un fonctionnaire de police en
poste à la préfecture de Milan. Scarano coordonne aussi l'Union nationale
des forces de police (UNFP), un syndicat dont font partie des fonctionnaires
de police, des carabiniers, des agents de la police militaire des finances,
des gardes forestiers et des gardiens de la police pénitentiaire.

Après les attentats sanglants de Madrid, Saya imagine de créer une troisième
structure opérationnelle. A côté du parti et des Détachements de protection
nationale, la milice en chemise grise, il veut aussi un "service secret". Le
DSSA, dont la vocation spécifique est le renseignement, la préparation
d'actions barbouzardes, est fondé.

Depuis les années 70 l'ancien policier Gaetano Saya, a été coopté dans les
réseaux parallèles de l'OTAN, Gladio. Il y fait son entrée via deux généraux
putschistes membres de la loge P2, (Voir la liste des membres de la loge
maçonnique occulte P2) le général Giuseppe Santovito et le général Pietro
Musumeci. Le premier lui a ouvert les portes des loges maçonniques
"couvertes", le second l'a introduit directement dans la structure
clandestine atlantiste. Pendant toutes ces années Saya a toujours évolué
dans ces réseaux en disposant d'excellentes passerelles au sein du ministère
de l'Intérieur de la République italienne. "Le DSSA etait le troisième oeil
de l'Etat", a déclaré le 10 juillet dernier un fonctionnaire de la police
italienne, membre de l'organisation de Saya, à Alessandro Gilioli
journaliste à l'hebdomadaire l'Espresso. Et, il suffit de jeter un coup
d'oeil à la composition des membres du "service de renseignement parallèle"
pour s'en convaincre.

Nous pouvons en effet estimer les effectifs du DSSA à 120 "agents", dont
environ 70 sont des fonctionnaires de police, ou des militaires, en
exercice. Sans oublier quelques anciens responsables policiers ayant occupé
des postes bien sensibles. Tel est le cas de Salvatore Costanzo, qui pendant
vingt ans avait dirigé le bureau de la DIGOS, la police politique, de
l'antenne de Vigevano, à côte de Pavia.

Difficile de faire aussi l'impasse sur des personnages qui furent, tout au
long des années 70/80, des membres actifs du réseau parallèle de l'OTAN en
Italie. Tel est le cas de Antonino Arconte, surnommé Nino, "gladiateur"
historique connu dans l'organisation Stay behind sous le nom de code G.17.
Dans un entretien téléphonique, enregistré, et joint au dossier
d'instruction, Saya demande à Arconte de contacter des "journalistes amis"
en leur expliquant que le DSSA "est une structure qui dépend de la CIA,
placée sous le parapluie de l'OTAN".

Difficile aussi de ne pas remarquer l'appui soutenu de la part du député
Taormina, membre du parti de Silvio Berlusconi. Dès que les membres du DSSA
eurent été mis en examen, Monsieur Taormina s'empressa de déclarer
publiquement: "La structure qui dépendait de Saya fournissait aux ministères
de l'Intérieur et de la Défense, au SISMI (les services de renseignement
militaires), au SISDE (les services de renseignements intérieurs) et à la
DIGOS (la police politique) des informations par des actes formels. Il n'est
donc pas crédible que cette structure ait été étrangère aux institutions de
l'Etat et qu'elle ait agi contre ce dernier". Si de telles déclarations ne
correspondent pas à la vérité, qu'attendent les ministres de l'Intérieur,
comme celui de la Justice, pour attaquer Taormina en diffamation, comme
l'exige le député Gianfranco Pagliarulo (PDCI, Parti des communistes
italiens)?

D'autres contacts, précieux, gravitent dans l'univers de Saya. Ils ne sont
pas tous italiens. En cherchant à s'infiltrer à l'intérieur du milieu des
agents de sécurité privés engagés pour garantir la sécurité des sociétés
américaines en Irak, l'organisation de Saya a tenté de s'ouvrir sur de
nouveaux horizons. Certains "bodyguards", que des magistrats italiens
soupçonnent de se livrer à des véritables missions de mercenariat en Irak,
leur servent de relais pour recevoir des informations en direct du "front".
Des informations qu'ils s'empressent de faire parvenir aux services secrets
du ministère de l'Intérieur.

En juillet 2004, le DSSA recrute Luigi Valle, un ancien parachutiste, engagé
comme garde du corps à Bagdad. Il était aussi le meilleur ami de Fabrizio
Quattrocchi, l'agent de sécurité privé, accrédité auprès des forces US,
enlevé le 12 avril 2004 et exécuté par les "Phalanges vertes de Mahomet"
(voir notre enquête exclusive Autopsie d'une libération d'otages). Selon les
informations que Saya a distillées à la presse, Quattrocchi aurait été
enlevé avec trois autres "bodyguards", Salvatore Stefio, Maurizio Agliana et
Umberto Cupertino, afin de faire libérer deux agents du service secret
militaire italien, le SISMI, qui étaient tombés dans les mains de la
résistance irakienne. "Les deux agents du SISMI ont été échangés avec
l'enlèvement de quatre civils", a, très précisément, déclaré Saya, le 2
juin, à l'agence de presse italienne ANSA. L'information est impossible à
vérifier.

Par contre, il est certain que le patron du SISMI, Nicolò Pollari, etait
plus qu'agacé par l'incursion de l'organisation de Saya sur le théâtre
irakien. Les renseignements militaires ne tolérant pas que dans ce
territoire où, formellement, ils avaient reçu toutes garanties de la part du
gouvernement de pouvoir gérer l'intégralité des activités de renseignement
italien, soudainement, un autre réseau tente de débarquer. Un réseau qui, de
surplus, est pieds et mains liés au ministère de l'Intérieur, et qui fournit
donc des informations au SISDE, le service de renseignement rival.

Ce malaise s'est sensiblement accru quand, justement, pendant les
tractations qui ont abouti à la libération des trois "bodyguards" enlevés
avec Quattrocchi, des "diplomates mercenaires" français ont fait leur
apparition. Mandatés par l'ancien président de la Commission européenne,
Romano Prodi, le rival direct du Cavaliere Berlusconi, leur mission était
suivie, "pas à pas", par les services du ministère de l'Intérieur de la
Péninsule, comme nous l'a affirmé Ricardo Levi, le conseiller politique de
l'ancien président de la Commission à Bruxelles. Et ceci selon l'expresse
volonté de Romano Prodi qui, pour des raisons d'affinité et de confiance", a
préféré se couvrir, en informant le ministre de l'Intérieur de la République
italienne de son initiative de médiation.

Les services de renseignement militaires italiens se contentent d'observer
les agissements de leurs rivaux du SISDE jusqu'au 8 juin 2004, quand les
trois "bodyguards" enlevés avec Quattrocchi sont libérés dans des
circonstances plus que floues. Mais à partir de cette date, un des objectif
prioritaire du SISMI devient celui de se débarrasser de toute intrusion dans
le dossier irakien de la part de leurs collègues au service du ministère de
l'Intérieur. C'est la guerre des services. Une guerre d'autant plus
importante que, en Italie, un reforme visant à restructurer l'ensemble du
dispositif de renseignement est en gestation. Une réforme très contestée par
les militaires qui craignent de perdre du pouvoir aux profits de leurs
confrères espions installés au ministère de l'Intérieur.

Saya, identifié comme un relais important du Viminal, la place Beauvau
italienne, va être le premier à en en payer les frais.

Les services secrets militaires se font un plaisir de faire parvenir aux
magistrats enquêtant dans l'univers opaque des sociétés de protection,
qu'ils soupçonnent de se livrer à des activités de mercenariat, une
documentation consistante retraçant les "activités irakiennes" de la "milice
parallèle" gravitant autour du parti fasciste Destra nazionale. Des juges
commencent à s'intéresser à l'affaire.

A partir du printemps 2004 des interceptions téléphoniques sont ordonnées.
En juillet, pendant que les enquêteurs pistent Luigi Valle, le "bodyguard"
ami de Quattrocchi, ils se rendent compte que ce dernier a intégré une
étrange milice spécialisée dans l'antiterrorisme. Au cours de l'écoute des
nombreuses communications téléphoniques, les enquêteurs découvrent que pour
Valle il n'est plus question de se livrer à des nouvelles missions en Irak,
mais de s'activer sur le territoire national afin de protéger "la patrie
contre la menace terroriste".

Toujours courant juillet 2004, les magistrats génois interceptent une
conversation mentionnant le nom de Cesare Battisti, ex-militant
révolutionnaire exilé en France, et frappé par une demande d'extradition
italienne. Une demande d'extradition ayant déjà reçu l'avis favorable de la
chambre d'instruction de Paris.

A leur grande surprise, les enquêteurs apprennent que l'organisation de Saya
est en train de bâtir un plan afin de kidnapper Battisti sur le sol
français. Cette opération commando avait comme but d'accroître la
crédibilité de Saya auprès de ses contacts dans les réseaux de la police
italienne afin d'amplifier le recrutement d'autres fonctionnaires dans sa
milice.

Un commando de six hommes se prépare à enlever l'exilé politique en France.
Sur place, l'organisation de Saya a établi quelques contacts solides en
exploitant ses connaissances dans milieu des "professionnels de la sécurité"
engagés dans "le marché" irakien. Elle était notamment en rapport avec deux
anciens légionnaires étrangers. Dont un qui a servi à Calvi, en Corse, et
qui continuerait à évoluer dans les milieux des "soldats de fortune"
cherchant des contrats avec l'armée US.

L'enlèvement de Battisti etait prévu, à Paris, au début du mois de septembre
2004, quand, soudainement, à la fin du mois d'août, l'ex-militant italien
décide de s'enfuir. Les hommes de Saya essayent alors de le localiser. Ils
multiplient les appels à "l'ami légionnaire étranger". Une tentative
d'enlèvement se prépare, une chasse à l'homme s'organise, et que font les
autorités judiciaires italiennes? Elles écoutent les conversations
téléphoniques. Elles observent. Sans broncher.

Le 14 septembre, une information sur la cavale de Battisti fuite dans les
colonnes du quotidien italien Il Giornale. Il y est avancé l'hypothèse que
l'exilé italien aurait trouvé refuge sur l'île de Beauté. En fait, la
référence à la Corse proviendrait uniquement du fait que les miliciens de
Saya ont multipliés les contacts avec l'ancien légionnaire, qui avait servi
sur l'île, afin de savoir si ce dernier pouvait, à travers ses réseaux
hexagonaux, obtenir des informations concernant la fuite de l'ancien
militant italien. Une fuite qui, selon l'opinion forgée par les membres du
DSSA, aurait été favorisée par un manque de professionnalisme de la part des
Renseignements généraux français.

Comme nous l'affirmions dans notre édition du 3 juillet 2005, Cesare
Battisti n'était pas le seul exilé italien en France à avoir été visé par le
"service parallèle" de Saya. Comme le souligne sans détours le député
italien des Verts, Mauro Bulgarelli, "ce qui est en train d'émerger est très
inquiétant. C'est un enchevêtrement entre des services dévoyés,
d'organisations néofascistes, de membres des forces de l'ordre, qui nous
rappelle les pages les plus sombres de la stratégie de la tension: une
véritable 'task force' clandestine, qui arrivait même à pister, comme l'a
déclaré le chef de la DIGOS de Gênes, Cesare Battisti et même d'autres
Italiens, en fuite à l'étranger, recherchés pour des faits de nature
politique".

Le député italien fait ici référence aux affirmations tenues lors de la
conférence de presse du 1er juillet, par Giuseppe Gonan, le responsable de
la DIGOS de Gênes.

Mauro Bulgarelli vient d'adresser deux questions parlementaires au ministre
de la Justice, et au ministre de la Défense italiens afin d'obtenir des
explications. Il demande aussi qu'une commission d'enquête parlementaire
soit créée pour que toute la lumière soit faite.

Selon nos informations, recueillies à Paris, auprès d'une source proche du
milieu diplomatique italien, des fiches concernant tous les exilés
politiques italiens résidents en France ont été découvertes, au cours de
perquisitions effectuées dans le cadre de l'enquête sur le DSSA.

L'ambassade italienne à Paris était-elle au courant ?

Cette même source prétend que des fonctionnaires de la police italienne
attachés à l'ambassade ont accès aux écoutes téléphoniques des exilés
politiques résidant sur le territoire de la République française. Par quels
moyens ?

Quant aux services des renseignements de la République française, n'ont-ils
rien remarqué concernant la préparation du kidnapping de Cesare Battisti ?

Si tel devait être le cas, il faudrait se faire quelques soucis concernant
les performances des RG et de la DST. Et s'inquiéter du silence persistant
que les autorités françaises opposent aux ingérences de ces services,
transalpins, semi-officiels.

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*
La liste des 960 personnalités de la mémorable Loge P2 (voir post suivant)





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